Les leçons de Grenoble, par Daniel Bordenave

Publié le par hodie

La guérilla urbaine et rurale, d’origine ethnique et religieuse, où la France plonge à intervalles de plus en plus réguliers, et même où elle est plongée, à la périphérie des métropoles, en permanence, a trouvé son couronnement cet été, à Grenoble.

 D’abord, l’humanité ordinaire et téléspectatrice voit, accablée, que la gendarmerie, la police, les maires, les préfets et les ministres, n’arrivent plus à contenir quoi que ce soit ; que les juges ne jugent plus, que les gardes à vue ne gardent plus personne et que l’on relâche à peu près tous ceux que l’on arrête ; que les menées gesticulatoires du taurillon du Vaucluse et de l’Élysée, ne dépassent jamais le stade de la menace.

Cette défaite, que chaque Français reçoit comme une lâcheté de plus, est une autre leçon de ces jours d’émeutes sécessionnistes. Elle n’est certes pas nouvelle ; elle n’est pas moins humiliante.

Ce qui n’est pas nouveau, non plus, c’est l’explication que les cirons sociologiques, chaussés de lunettes à triple épaisseur de peau de saucisson, donnent de ces émeutes raciales. « Ces situations sont une des conséquences du virage tout sécuritaire », explique par exemple Didier Lapeyronnie, dans le quotidien Sud Ouest. C’est toujours le renversement accoutumé, et déresponsabilisateur, où la cause devient la conséquence, et l’effet la raison : c’est parce que l’on est ghettoïsé que l’on brûle la voiture du voisin et l’école du quartier ; ce n’est jamais parce que l’on brûle la voiture et l’école que la police nous demande des comptes.

Il n’était d’ailleurs pas utile d’aller chercher un Lapeyronnie, que l’on paye pour aveugler, que l’on paye pour répéter, en bon moulin à mensonges, que la misère et les ghettos où vivent, stigmatisés, ces populations sont les causes de cette guérilla raciale : la mère du cambrioleur tué à Grenoble suffisait. Cette femme menace de porter plaine contre la police. – La révolution sera définitivement accomplie lorsque, aidés par les sociologues, et par les juges, les criminels eux-mêmes porteront plainte.

Surtout, il semblerait que l’on ait définitivement basculé, et que l’on ne reviendra plus jamais en arrière, parce que les populations originaires d’Afrique du Nord ou d’Afrique sub-saharienne (et non plus seulement leurs enfants) prennent, désormais, sans retenue, fait et cause pour les leurs, quelque dangereux qu’ils soient, contre la France.

À Grenoble, donc, les habitants du quartier de la Villeneuve, où vivait le truand tué, ont brûlé, saccagé, tiré sur les forces de l’ordre, parce que le malfaiteur appartenait à leur quartier et à leur communauté ; ils semblent qu’ils n’avaient plus qu’une idée en tête : le venger en s’attaquant à ceux qui incarnent la France, et sont en première ligne pour la défendre.

Ce ralliement, s’il n’est pas nouveau, n’a jamais paru aussi officiel. C’est une des leçons de ces émeutes : désormais, la population étrangère de nationalité française est délibérément sécessionniste.

 

Daniel Bordenave


 

Publié dans Politique

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